Tout le monde l’a toujours su : toutes les peaux ne sont pas égales face au soleil. En effet, nos peaux réagissent et bronzent différemment lors d’une exposition solaire.
Partant de cette constatation plusieurs chercheurs ont réussi à élaborer des classifications. Celles-ci ont pour objectifs de regrouper les différents types de peaux en “phototypes”.
Pour cela, elles prennent en compte la couleur des cheveux, des yeux et de la peau (carnation). Chaque phototype est aussi déterminé par la sensibilité de la peau face aux rayonnements ultraviolets du soleil.
Il est donc important de connaître son phototype afin de choisir une routine de soins spécifique à celui-ci. En effet, elle sera adaptée à la pigmentation de votre peau mais aussi à tous ses besoins complémentaires.
L’intérêt de connaître son phototype de peau
Le phototype cutané est considéré comme principalement lié à la pigmentation de la peau et au rapport eumélanine (pigments bruns) / phéomélanine (pigments jaunes, rouges) qu’elle contient. Chaque individu possède les deux pigments mais dans des proportions différentes et c’est la variabilité de ces pigments qui détermine notre couleur de peau.
Les peaux caucasiennes expriment plus largement la phéomélanine tandis que les peaux noires, mates et métissées expriment plus largement l’eumélanine.
On sait aujourd'hui que ces pigments bruns ont la capacité d’absorber les rayons UV du soleil ce qui protège en partie les peaux plus foncées de ses effets néfastes. Leur caractère photoprotecteur amène à la conclusion suivante : plus la peau contient d’eumélanine, plus celle-ci sera foncée et plus elle sera naturellement protégée du soleil.
Pour autant, il est important de rappeler que quelque soit la carnation de peau, cette protection dite naturelle est insuffisante. Le phototype de peau aide donc à prédire les éventuels dommages du soleil sur la peau. Les plus bénignes sont une déshydratation ou un tiraillement et la plus dangereuse peut-être l’apparition d’un cancer cutané.
Comprendre la classification de Fitzpatrick
La classification de Fitzpatrick n’est pas la première à avoir vu le jour mais c’est aujourd’hui la plus connue. En 1975, le Dr Thomas B. FITZPATRICK, dermatologue de l’Université de Harvard, a l’idée de distinguer, à l’aide d’un questionnaire, les différents types de peau selon plusieurs critères : leur sensibilité aux rayonnements ultraviolets et leur aptitude à bronzer et/ou à prendre des coups de soleil.
Cette classification en six phototypes permet d’évaluer, pour chaque type de peau, le risque lié à l’exposition au soleil et l’importance des protections requises.
L’objectif de celle-ci était initialement de pouvoir distinguer selon le phototype d’un patient, le traitement esthétique (lasers) à utiliser en conséquence.
Fonctionnement du questionnaire de Fitzpatrick
Bien que subjectif, l’utilisation de classification de Fitzpatrick dans un but de diagnostic ou dans un traitement thérapeutique est prouvée.
Celle-ci se présente sous la forme d’un questionnaire de 10 questions dont chaque réponse rapporte entre 0 à 4 points. Ce sont des questions simples, sur la couleur des cheveux, des yeux, de la peau et de sa particularité à prendre des coups de soleil ou au contraire à bronzer. A l’issue de ce questionnaire les points sont additionnés pour obtenir un score final qui permet de déterminer le phototype de peau.
Questionnaire déterminant le phototype de peau selon la classification de Fitzpatrick
Total des points
Entre 00 et 07 points → phototype I
Entre 08 et 16 points → phototype II
Entre 17 et 25 points → phototype III
Entre 25 et 30 points → phototype IV
Entre 30 et 35 points → phototype V
Entre 35 et 40 points → phototype VI
Sur ce même principe de questionnement, notre diagnostic de peau solaire vous permet également d’obtenir en quelques clics votre phototype et tous nos conseils personnalisés en fonction de celui-ci.
Déterminer et comprendre son phototype de peau
Les peaux sont classées en six phototypes différents :
Présentation de la classification de Fitzpatrick selon six phototypes et leurs caractéristiques
- Les phototypes 1-2-3, sont représentés par des peaux dites “caucasiennes”. Elles sont caractérisées par une peau claire, des cheveux roux, blonds, châtains foncés et des yeux de couleur bleu-vert ou marron clairs. Elles ne bronzent pas ou légèrement et prennent facilement des coups de soleil.
- Les phototypes 4-5-6, correspondent aux peaux noires, mates et métissées. Elles sont caractérisées par une peau, des cheveux et des yeux foncés. Elles bronzent facilement sans développer de coups de soleil.
Bien que pratique, la classification de Fitzpatrick reste assez générale. En effet, il est de plus en plus difficile de réussir à classer les différents types de peau selon les diversités de métissages existant aujourd’hui dans le monde. De plus, depuis sa publication, il a été démontré que les peaux plus foncées sont elles aussi sensibles à l’apparition de coups de soleil.
Et si la classification de Fitzpatrick n’était pas la plus précise pour identifier son phototype ?
Selon certains chercheurs, la classification de Fitzpatrick n’est en effet pas parfaite puisqu’elle exclut certaines caractéristiques de la peau. Par exemple, le caractère phénotypique (mélanotype) n’est pas pris en compte.
Le phénotype décrit l’ensemble des caractères observables d’un individu (couleur des yeux, la taille humaine, …). Il dépend de l’expression du génotype (ensemble des gènes transmis par nos parents) et de son environnement.
Le mélanotype, une classification de la peau trop souvent oubliée
En 1981 naît une nouvelle classification basée sur le mélanotype par une équipe de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale).
Le mélanotype détermine la qualité des mélanines produites.
Les sujets qui produisent essentiellement des phéomélanines (pigments clairs/ procancerigène) sont incapables d'avoir un bronzage protecteur lors d’une exposition au soleil. Ils sont nommés mélanocompromis.
A l’inverse, les sujets qui bronzent facilement produisent surtout des eumélanines (pigments bruns/ photoprotecteurs). Ils sont dits mélanocompétents.
Contrairement à la classification de Fitzpatrick, celle émise par les équipes de l’INSERM détermine 8 phototypes. Ils sont définis selon la couleur des cheveux et de la peau en hiver, la présence ou non de taches de rousseur et d’érythème, le bronzage et enfin la protection de la peau contre le soleil.
Présentation du mélanotype selon huit phototypes et leurs caractéristiques
Cette classification est moins restrictive et plus actuelle. En effet, il est démontré que les peaux noires, mates et métissées, de phototype 5-6-7, ont une très grande protection face au soleil. Cependant, contrairement à celle de Fitzpatrick, elle n'exclut pas le fait que les peaux pigmentées ont aussi besoin d'un écran solaire pour s’en protéger.
Prévenir les dangers du soleil en fonction de son phototype
La sensibilité de la peau face aux rayonnements solaires est démontrée à travers chacune de ces classifications. A travers celle-ci, il est donc important de sélectionner une protection solaire en accord avec son phototype.
Les peaux noires, mates et métissées ont besoin, comme pour les peaux caucasiennes, d'une protection solaire d’indice 50 contre les rayonnements UVA/ UVB. Cela protégera la peau des risques de déshydratation ou de l'accélération du vieillissement cutané. Elle limitera l’apparition de rougeurs et/ou de taches d’hyperpigmentation.
De plus, pour que celle-ci soit 100% spécifique aux peaux pigmentées, l’ajout de la vitamine D Like dans sa formulation apporte une vraie valeur ajoutée à cette protection. En effet, les peaux pigmentées souffrent majoritairement de carence en vitamine D en raison du caractère photoprotecteur de leurs eumélanines.
Pour prévenir la peau des dangers du soleil, il est également important de :
- Porter des vêtements UV (pour les peaux les plus sensibles) ou couvrants (pour les peaux normales) lors d’une forte exposition solaire.
- Ne pas s’exposer entre 12h et 16h lorsque les rayons du soleil sont les plus agressifs. Si exposition, privilégier des zones d’ombre par exemple
- Vérifier régulièrement et faire contrôler au moins 1 fois par an vos taches et vos grains de beauté (de la tête aux pieds) auprès d’un dermatologue spécialiste des peaux pigmentées