Quand on est une femme, enlever les poils des jambes, des aisselles et du maillot fait partie d’une routine corps, dès l’adolescence. Mais avec une peau noire, métissée ou mate, la vigilance est de mise. Lors de l’épilation ou du rasage, plusieurs facteurs multiplient les risques d’hyperpigmentation.
Heureusement, des solutions existent pour gérer sa pilosité corporelle et prendre soin de sa peau, malgré ces problématiques. En respectant une gestuelle et l’application de soins spécifiques, le rêve d’avoir une belle peau nette, mais sans taches, reste possible.
Découvrez les particularités de chaque technique d’épilation ou de rasage, à ajuster en fonction des différentes zones et des situations. Peau mate, métissée ou noire : voici nos conseils pour la garder douce, satinée et unifiée en toutes circonstances !
Couper les poils avec le rasoir, la crème dépilatoire
Le côté pratique et rapide du rasage séduit de nombreuses femmes. En parallèle, cette méthode est souvent critiquée, car elle est accusée de rendre les poils plus drus. En réalité, 48 à 72h après avoir réalisé une épilation au rasoir, on a tendance à scruter, en priorité, la partie visible, celle qui repousse, forcément plus épaisse en apparence. Pourtant, par la suite, les poils s’affinent naturellement sur les longueurs.
Si ce procédé est parfois déconseillé pour les femmes au teint mat à foncé, c’est essentiellement à cause des lames, susceptibles d'engendrer des coupures, par inadvertance. Les difficultés de cicatrisation à l'origine des taches pigmentaires expliquent donc cette recommandation. La couche cornée plus épaisse met naturellement plus de temps à se régénérer et se reconstruire. Mais en respectant les règles d’application, cette technique parfaite pour retrouver des jambes nettes ne présente pas de véritable danger.
Afin de faire glisser le rasoir sur les zones à traiter, il faut absolument lubrifier l’épiderme au préalable. Ainsi, l’emploi d’une mousse ou d’un gel à raser est à privilégier, plutôt qu’un simple savon. Pour éviter les poils incarnés, le passage du rasoir est effectué dans le sens de la pousse. Il n’est pas utile de forcer, il suffit de trouver le bon angle, par rapport au poil. Le choix d’un accessoire de qualité est aussi déterminant… Et surtout conçu spécifiquement pour le corps des femmes !
En effet, les rasoirs masculins sont élaborés pour répondre aux besoins et contraintes de la barbe rigide. Les lames sont dures et larges, par conséquent elles se révèlent inappropriées pour les femmes. Tandis que les têtes pensées pour les modèles féminins sont fines, souples, très maniables capables d’épouser parfaitement les courbes du corps.
Le rasage n’est pas vraiment une technique d’épilation : la lame n’arrache pas le poil. Elle le coupe juste au-dessus du niveau de la peau. Pour les personnes sujettes aux problèmes de poils incarnés, ce procédé est préconisé, à condition de respecter le sens de la repousse. Il permet, en effet, de réduire la formation des petites boules sous l'épiderme. Le rasage simple, ou en alternance avec « l’arrachage » (cire, épilateur), atténue efficacement ce phénomène.
La crème dépilatoire conduit à des bénéfices similaires. Elle est même plus intéressante, puisqu’elle dissout le poil juste à la surface de la peau. Facile à appliquer, elle offre donc une peau lisse et nette plus longtemps, environ 4 jours contre 2 jours avec le rasoir. Cette solution est particulièrement préconisée pour épiler les zones sensibles du maillot et des aisselles. La première fois, il est cependant préférable de faire un test sur une petite zone, en appliquant la crème dépilatoire, pour écarter tout risque d'allergie aux composants.
Bon à savoir : pour éviter la formation de rouille et la prolifération des bactéries, il ne faut jamais laisser le rasoir au bord de la baignoire ou de la douche. Après chaque utilisation, il est nécessaire de le sécher et de le ranger à l’abri de l’humidité.
Arracher le poil avec la cire ou l’épilateur
Certes, les techniques d’extraction des poils prennent plus de temps. Mais l’opération est à renouveler moins souvent : au bout de deux à trois semaines, contre quelques jours pour le rasage ou la crème dépilatoire. Pendant cette période, le résultat reste visuellement impeccable.
Plusieurs approches sont accessibles, à domicile ou en institut esthétique : la cire traditionnelle, la cire orientale et l’épilateur électrique.
La cire traditionnelle : chaude ou froide
L’épilation à la cire chaude est une méthode efficace et peut s’utiliser sur toutes les parties du corps : maillot, aisselles et jambes. Réchauffée au micro-ondes ou au bain-marie, la cire est ensuite appliquée dans le sens des poils. Une fois sèche, elle est retirée d’un coup sec, dans le sens inverse. Avec ou sans bandes, en pot ou en billes, la technique produit un résultat similaire : les poils sont arrachés instantanément. Les résidus de cire s’enlèvent en massant soigneusement l'épiderme, avec quelques gouttes d’huile végétale : amande douce, argan, coco...
Sa manipulation requiert des précautions d’emploi et une bonne dextérité. Avec un peu d’expérience, les gestes s’acquièrent sans difficulté. Mais pour certaines femmes, le confort d’un institut demeure une valeur sûre pour un service professionnel.
Montée à haute température, la cire ouvre les pores et facilite donc la sortie des poils naturellement. Mais avant d’opter pour cette technique d’épilation, il faut savoir qu’elle reste parfois déconseillée. Responsable de la dilatation des vaisseaux sanguins, elle doit être évitée en cas de difficultés de circulation, d’insuffisance veineuse, voire de varices.
Pour les personnes sujettes à ces problématiques, d’autres alternatives sont possibles comme l’épilation à la cire froide. Présentée en rubans imbibés, sous différents formats, elle s’adapte aux multiples zones à traiter. Prêtes à l'emploi, ces bandes de cire sont idéales pour retrouver une peau lisse et satinée n’importe où et faire des retouches de dernière minute. Elles se réchauffent légèrement entre les mains avant d’être appliquées, puis arrachées.
La cire froide adhère cependant moins aux poils que la chaude. Elle est donc adaptée aux jambes, mais peut se révéler moins efficace sur les aisselles ou le maillot. En effet, ces zones mobiles, étroites restent généralement plus complexes à traiter. De plus, sur poils courts, le résultat est moins net.
L’épilation à la cire orientale
L’épilation à la cire orientale est une solution entièrement naturelle : eau, sucre, miel et citron. Ses ingrédients offrent de multiples vertus. Les propriétés assainissantes du citron ralentissent la repousse. L’association du sucre et du miel gomme efficacement la peau. L'élimination des cellules mortes limite donc la formation de poils incarnés. Enfin, le risque d’allergie, possible avec la cire traditionnelle ou la crème dépilatoire, est quasiment nul.
Économique et simple à fabriquer, elle attire les adeptes du DIY pour des séances d’épilation à la maison. Toutefois, son utilisation demande un peu d’expérience. Maîtriser la température idéale est essentiel pour ne pas se brûler, mais aussi pour permettre une bonne application.
Pour un résultat impeccable, cette cire doit être tiède. Trop froide, elle manquera de souplesse et ne pourra être malaxée correctement. Trop chaude, au-delà du risque de brûlure, la cire orientale deviendra trop liquide et son pouvoir d’adhérence sera insuffisant. Par ailleurs, la gestuelle reste délicate pour les novices, comme pour la cire traditionnelle.
Heureusement, cette technique aux multiples atouts est souvent proposée par des professionnels aguerris en centre esthétique.
L’épilateur électrique
L’épilateur électrique est apprécié pour sa facilité d’utilisation. Il ne nécessite aucune préparation et se transporte sans contraintes. Il est efficace sur l’ensemble du corps. Avec ou sans fil, les nouveaux modèles promettent d’enlever tous les poils, y compris les plus courts. Certains appareils sont même waterproof.
Conçus pour une utilisation sous la douche, ces épilateurs « wet & dry » séduisent particulièrement les femmes sensibles aux poils incarnés. Sa manipulation sous l’eau chaude permet de réduire leur apparition en ouvrant les pores naturellement avant l’épilation.
Côté avantages, contrairement à la cire, ces multiples pinces n’arrachent pas la peau, mais uniquement les poils. Le coup de main est aussi plus simple à prendre : il suffit de bien tendre le tissu cutané à chaque passage de l’appareil.
Plus performants que leurs homologues antérieurs, les épilateurs électriques se révèlent parfaits sur les jambes et même sur le maillot ou les aisselles. De multiples accessoires tels que brosses, têtes ou billes optimisent la séance "peau douce" à domicile pour offrir des soins complémentaires :
- Nettoyage en profondeur
- Exfoliation
- Massage
Certains d’entre eux contribuent à une véritable diminution de la douleur en facilitant l’accès des zones sensibles. Mais s’ils permettent de l’atténuer, les plus douillettes ou celles sujettes aux poils incarnés envisageront, de préférence, une autre méthode.
Éradiquer les problèmes de poils incarnés avec la lumière pulsée ou le laser
L’épilation définitive rassemble deux techniques : la lumière pulsée et le laser. Légèrement douloureuses, elles sont plébiscitées pour leur efficacité redoutable, mais nécessitent, selon la méthode choisie, un nombre de séances conséquent par zone : 5 à 10 en moyenne. Un budget spécifique est donc à prévoir. Toutefois, sur le long terme cette dépense est largement rentabilisée !
La lumière pulsée, une épilation durable
Il est fondamental de ne pas confondre la lumière pulsée avec le laser. D’une part, cette technique élimine les poils mais vraiment de manière définitive. D’autre part, elle ne convient pas à tous les types de peau. Elle est conseillée pour les peaux légèrement mates, mais se révèle inadaptée pour les peaux très foncées.
La lampe pulsée -ou "flash"- émet plusieurs longueurs d’onde d’énergie. Son principe est basé sur la chaleur de ces rayons lumineux (70 °C). L’appareil détruit le poil jusqu’au bulbe pileux. Ce procédé est proposé en centres esthétiques, mais aussi décliné pour une utilisation à domicile.
Progressivement, au fil des séances de lumière pulsée, les poils s’affinent et se raréfient. Cependant, ils sont susceptibles de repousser au bout de 3 ans, si des rendez-vous d’entretien ne sont pas assurés.
La lumière pulsée cible la mélanine du système pileux, mais elle ne fait pas la différence entre le poil et la peau. En l’absence de contraste visuel, la bonne marche de l’appareil est compromise. Les personnes à la peau noire (ou à la peau claire très pâle) et celles avec des poils fins ne pourront donc pas se tourner vers cette méthode.
En toute logique, il est également proscrit de s'épiler à la lumière pulsée, que l'on ait, à la base, une peau blanche ou une peau mate, après une séance de bronzage sans crème solaire, ou pire avec des coups de soleil !
L’épilation laser pour en finir définitivement avec les poils
A contrario, l’épilation laser convient pleinement aux peaux foncées, sur des poils châtains à noirs (mais pas sur les poils blond ou roux !). Un faisceau puissant d’une seule longue d’onde détruit de manière ciblée la racine des poils. L’épilation définitive grâce au laser est une pratique de médecine esthétique encadrée :
- Réservée aux dermatologues
- Exclusivement pratiquée en cabinet ou en centre spécialisé
- Séances étalées sur le long terme, parfois jusqu’à deux ans
- Préconisée pour les personnes avec de sérieux problèmes de poils incarnés
L’épilation au laser offre la possibilité d’avoir une peau lisse et nette de manière durable. Mais surtout, cette technique innovante de médecine esthétique permet de ne plus subir le risque de taches brunes post -inflammatoires. L’apparition d’appareils adaptés aux problématiques des peaux foncées comme la technologie laser Nd-YAG a révolutionné le monde de la beauté. Dès lors, de plus en plus de femmes à la peau noire ou mate privilégient cette solution d’épilation définitive.