Depuis 2015, une grande étude épidémiologique en dermatologie d’envergure nationale, a été menée sur un échantillon de 20 000 personnes, et celle-ci en collaboration avec des partenaires de renoms. Les résultats viennent d’être publiés (http://dermato-info.fr/)et la Société Française de Dermatologie (= SFD) pousse un cri d’alerte. Ayant pour buts d’évaluer la prévalence des maladies de la peau et d’étudier leurs impacts psycho-sociaux et professionnels, cette étude aura fait la lumière sur le parcours du combattant que vivent quotidiennement les personnes atteintes de maladies cutanées. La plus connue reste l’acné, mais elle entraine dans son sillage eczéma, psoriasis, taches brunes, ou encore le vitiligo… Il a été référencé que 16 millions de français, soit près d’un tiers de la population, sont concernés par cette problématique, identifiée aujourd’hui comme une réelle préoccupation de santé publique. Pourtant, il semblerait que ces dermatoses soient les grandes oubliées des programmes de recherche et la tendance en baisse du nombre de dermatologues n’est pas pour rassurer. https://inoya-laboratoire.com/fr/info/dermatologue-peau-noire.html
La principale difficulté à vivre avec ces pathologies, réside dans le fait que celles-ci sont pour la plupart visibles, et donc parmi les plus stigmatisantes. Ainsi le patient doit faire face aux regards des autres, aux préjugés des gens, dus à la méconnaissance de ces dermatoses. Il se retrouve souvent isolé, dans des états dépressifs et d’anxiété importants. Selon les dires de Mr Jean-Marie Meurant, Président de l’Association Française de Vitiligo et de l’ Aalliance Internationale Global Skin, « le quotidien de ces hommes et de ces femmes est régi par la peur, l’isolement, une souffrance physique et psychologique. Aujourd’hui, 60 % des malades se sentent abandonnés par la médecine ».
De plus, les patients atteints de maladies cutanées ; parce qu’elles touchent la barrière physique qu’est la peau ; subissent directement les facteurs environnementaux (soleil, chaleur,…). Ces derniers aggravent souvent leur pathologie et impliquent pour la personne une adaptation permanente de ses conditions de vie. Ces pathologies sont lourdes à gérer et impactent, non seulement, les habitudes personnelles du patient mais également celles de son entourage. A noter que les traitements de ces dermatoses sont pour la plupart du temps à la charge du patient sans qu’aucun remboursement ne lui soit effectué. Cela est discriminant. Les plus démunis voient leurs symptômes s’aggraver par manque de moyens financiers. Il semble donc urgent que les pouvoirs publics portent un nouveau regard sur les maladies de la peau et les considèrent en tant que telles.
Des solutions pour améliorer le quotidien de ces personnes doivent être apportées...
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